La Société des Amis du Triangle d’OR est née de plusieurs constats :
– la méconnaissance historique et patrimoniale de ce quartier axé sur les commerces et bureaux
- -le manque de mise en valeur du quartier
- -l’absence de stratégie pour lui rendre son lustre d’antan.
Le quartier François 1er, dont le cœur est le triangle d’or, mais qui par extension s’étend de fait historiquement entre l’Arc de Triomphe, la Concorde et l’Alma, est depuis la Révolution un lieu de fête et de divertissement. Il était devenu peu à peu le quartier emblématique du luxe en France et dans le monde. Haut lieu de la mode et de la haute-couture, il incarnait l’élégance et l’art de vivre à la française.
Est-ce toujours le cas ?
Malgré les efforts des enseignes de luxe et quelques manifestations annuelles, le quartier n’est plus à la hauteur de sa réputation et manque de dynamisme et de renouveau. Nous pensons que ce quartier placé par les hasards de l’histoire urbaine sous les auspices de François 1er (dernier roi chevalier, premier roi mécène, féru de luxe et de munificence) et de Montaigne (premier philosophe français, humaniste et libéral), ainsi que de tous les personnages de la renaissance honorés par des rues du triangle d’or, a besoin d’un sursaut.
Compte tenu de sa notoriété internationale, de sa valeur patrimoniale, des enjeux commerciaux, des enseignes de luxe, il faudrait engager un certain nombre d’actions fortes pour mieux mettre en valeur le quartier.
Ci-joint quelques propositions ciblées pour les pouvoirs publics et municipaux dans les années qui viennent :
– Transformer le quartier entre Champs Elysées et les rives de Seine (inscrites au patrimoine mondial de l’Unesco en 1991) en secteur sauvegardé (comme le Marais en 1964 et le Faubourg Saint Germain en 1972) pour conserver sa valeur patrimoniale et éviter le mitage incessant d’immeubles de bureaux sans valeur architecturale
- -Profiter des chantiers des jeux olympiques de 2024 qui prennent le relais des fameuses expositions universelles, des projets de réhabilitation des Champs-Elysées, de la rénovtion du Grand Palais pour renforcer l’attrait touristique et patrimonial du quartier et de ses abords en préservant son authenticité et son caractère de centre du luxe, en protégeant les édifices anciens (très peu le sont par rapport aux 1900 édifices repertoriés et protégés à Paris), en limitant la circulation (aucune voie piétonne actuelle), et en améliorant considérablement sa propreté, sa décoration, son éclairage ainsi que sa sécurité.
- -Redonner au Cours la Reine, délaissé par les urbanistes, la vocation d’origine donnée par Marie de Médicis, à savoir une promenade et un jardin : le changer en coulée verte entre l’Alma et la Concorde avec la seule circulation des piétons et des cyclistes
François Vilnet, Président